Un pays, un auteur : Sàndor Màrai (1900-1989)
Rentrer dans l’oeuvre de Sàndor Màrai (peut-être commencer par « Les Braises ») est un bon moyen d’appréhender la culture et l’histoire de la Hongrie au XXe siècle. L’oeuvre de Sàndor Màrai est maintenant considérée comme faisant partie du patrimoine littéraire européen et jouit d’une réputation semblable à celles de Stefan Zweig, de Joseph Roth et d’Arthur Schnitzler. Comme eux, il est un des grands écrivains du XXe siècle, l’un des derniers représentants de la culture brillante et cosmopolite de la Mitteleuropa emportée par la défaite de l’Empire austro-hongrois et par les totalitarismes. Cet intellectuel idéaliste écrivait dans Les Confessions d’un bourgeois : « Tant qu’on me laissera écrire, je montrerai qu’il fut une époque où l’on croyait en la victoire de la morale sur les instincts, en la force de l’esprit et en sa capacité de maîtriser les pulsions meurtrières de la horde. »
En 1990, Sàndor Màrai a reçu à titre posthume le Prix Kossuth, la plus haute distinction hongroise. Le Petőfi Irodalmi Múzeum, musée consacré à la littérature hongroise à Budapest, conserve les documents lui appartenant. C’est le centre de recherche le plus important consacré à sa vie et à son oeuvre. Les éditions Albin Michel ont édité nombre de ses livres en français.
Philippe Mayaud
Source et pour aller plus loin : https://fr.wikipedia.org › wiki › Sándor_Márai