Comment sait-on qu’on est libre ?

Face à la tentation autoritaire, défendons une liberté fragile mais essentielle, guidée par la conscience, la volonté et l’humanité.
L’heure est grave !
73… 73 % des Français se disent favorables à un chef, à une figure autoritaire pour remettre de l’ordre dans ce pays ! Mais alors qu’est-ce qu’un chef me direz-vous ? C’est celui qui impose ou qui inspire, celui qui ordonne ou qui écoute, celui qui prend la liberté ou qui la pro tège ? Non… Messieurs, Mesdames la figure autoritaire dont nous parlons là est plutôt celle d’un roi ! Ou d’un empereur, d’un tyran, d’un dictateur ou pire encore d’un président élu pour représenter, mais libre de commander. Nous avons sûrement trop de liberté pour ainsi se comporter. Mais peut-on vraiment la compter, en avoir en quantité ? La liberté serait-elle comme de l’argent ? Qu’on vole, qu’on pille, qu’on prend ?
Remarquez… les nations qui en ont le plus actuellement sont souvent celles qui en ont le plus volé auparavant, dérobé aux colonies, le prenant sans partage, sans merci. Alors oui, dans notre pays, il nous reste quelques inégalités nous privant de libertés, privant les femmes de certains droits. Mais ce ne sont que broutille… Regardez ce soir, neuf présentations et pourtant qu’une seule fille. Alors nous, nous les 27 % restants, croyons encore en la liberté.
Benjamin Franklin disait ceci : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre ». La liberté est comme un sommet de montagne : tout le monde peut y accéder, il ne suffit que de volonté. Et si votre corps, lui trop fatigué pour monter. Demandez à votre âme. Elle vous guidera sur le chemin escarpé. La montagne est inatteignable pour l’homme mais certainement pas pour l’âme. Une fois arrivé en haut de la montagne, on tient enfin la liberté dans les mains mais celle-ci devient du sable, nous échappe entre les doigts… on a envie de lui crier : « reviens ». Et là, relevant les yeux, vous voyez devant vous une montagne encore plus grande. Car oui de la liberté, on n’en a jamais assez.
Mais de laquelle parle-t-on au juste ? De la liberté de penser, de s’exprimer, de conscience, de travailler, d’éducation ? En tout cas je me rappelle Monsieur Dumont, mon professeur de philosophie qui m’a enseigné ceci : la liberté est la faculté de choisir qui repose sur l’intelligence et la volonté. Mais si c’était vraiment le cas, si celle-ci était fonction de nos capacités, une question me chagrine. Les Gadzarts ne sont-ils pas libres ?
Non Monsieur Dumont, Kant n’avait pas raison. L’homme le plus dénué de sens, c’est parfois l’homme le plus libre. Mais alors si la quête de liberté est infinie, qu’avons-nous à défendre ? Je vous le demande. Un grand homme, enfin peut-être pas en taille mais en esprit… bref, disait ceci : « tout ce qu’on croit fragile dure parce qu’on y prête attention, tout ce qu’on croit certain et établi se casse parce que l’on n’y attache pas l’intention et l’énergie. Le secret, c’est de comprendre que tout est fragile ».
Alors oui, comme le disait si bien Nicolas Sarkozy, la liberté est fragile mais c’est là sa force. Après cette citation, je peux comprendre que vous soyez surpris… Voilà quatre minutes que je vous parle et vous pensiez sûrement que j’étais progressiste. Oh non, moi vous savez, comme la liberté je ne suis pas politisé. Ni de gauche ni de droite, juste une rivière qui suit le courant de l’humanité.
Louis Docq