Calmer la colère agricole au détriment de l’environnement ?
« Sans surprise, les eurodéputés ont profité de leur dernière session parlementaire avant les élections européennes de juin pour valider mercredi 24 avril les propositions de la Commission sur la «simplification» de la politique agricole européenne (PAC). S’il avait fallu trois ans de négociations pour aboutir à ce texte entré en vigueur en 2023, il aura suffi d’une crise agricole européenne majeure et de quelques semaines pour réviser en urgence les principales mesures vertes de la P.A.C. »
source : Libération 25-04-2024
Le texte proposé en urgence face à la fronde agricole a été validé par le Parlement européen mercredi, au grand dam des élus et d’organisations écologistes qui dénoncent un «détricotage» des mesures environnementales.
Afin de répondre aux demandes des agriculteurs qui souhaitent des meilleurs revenus et moins d’administratif, le Parlement européen fait sauter des mesures de protection de la nature.
Les députés ont approuvé, ce mercredi après-midi, sans le moindre débat, la révision de la politique agricole commune proposée le mois dernier par la Commission. 425 députés ont voté pour, 130 contre et 33 se sont abstenus. L’essentiel des mesures tourne autour de l’adaptation des neuf « bonnes conditions agricoles et environnementales », les B.C.A.E., qui conditionnent l’accès aux subventions agricoles. Ces passages obligés pour les agriculteurs deviennent purement volontaires, encouragés par d’éventuelles surprimes.
source : la Libre Belgique 24-04-24
Rappelons que notre Lettre n°9 de décembre 2021 avait abondamment informé sur le Pacte vert et les risques de sa mise en œuvre.
José Bové à propos de l’UE et du Parlement européen, interview France Inter du jeudi 25 avril :
« Tout est focalisé sur l’Europe aujourd’hui. Elle gêne les empires, la Chine, la Russie, les États-Unis. On représente quelque chose de difficile, donc on a toutes les pressions. Du Qatar, du Maroc, on a des soupçons avec la Russie, la Chine. Mais on en parle, et à chaque crise, on essaie d’avancer », rappelle José Bové.